COP 21 : L’accord final reconnaît la place de l’agriculture et de la forêt dans la lutte contre le changement climatique
La 21ème Conférence de l’ONU pour lutter contre les changements climatiques (COP21), qui a eu lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, s’est refermée sur la signature d’un accord historique. Il s’agit du premier accord juridiquement contraignant et universel sur le climat.
La place de l’agriculture dans l’accord
Si l’accord est transversal et ne mentionne pas de secteur économique particulier, le caractère spécifique de l’agriculture est souligné dès le préambule. Il reconnaît la nécessité que les efforts entrepris pour atténuer et s’adapter au changement climatique ne menacent ni la sécurité alimentaire ni la production agricole.
Cette reconnaissance apporte une légitimité supplémentaire à l’initiative « 4 pour mille », qui vise à l’augmentation du taux de carbone stocké dans les sols agricoles, et qui a été lancée officiellement le 1er décembre dans le cadre du plan d’action Lima-Paris (LPAA).
Cet article 5 reconnaît également le rôle crucial des puits de carbone forestiers, et met en avant le cadre volontaire de lutte contre la déforestation dans les pays en développement, REDD+. Le texte incite ainsi tous les pays à une gestion durable des forêts et reconnaît leur importance pour atténuer le changement climatique.
Reconnaissance du potentiel du secteur des terres
A travers l’ensemble du texte, c’est le potentiel de l’agriculture et de la forêt dans l’atténuation du changement climatique, mais également leur vulnérabilité particulière au changement climatique, qui sont reconnu. L’agriculture n’est pas uniquement vue comme facteur d’émission de gaz à effet de serre (GES). Sa capacité à stocker le carbone dans les sols et à atténuer le réchauffement climatique est mis en avant pour parvenir à l’objectif global du texte : contenir la hausse des températures en deça de 2° d’ici la fin du siècle et de s’efforcer à de limiter la hausse à 1,5°.
Enfin, les 187 contributions nationales qui ont été publiées dans le courant de l’année 2015 montrent bien que la très grande majorité des pays comptent sur leur agriculture et leur forêt pour atteindre les objectif d’adaptation et d’atténuation qu’ils se sont fixés.